La famille Grosperrin poursuit sa quête d’eaux-de-vie charentaises rares à l’adresse des amateurs et des collectionneurs de cognacs dans le monde entier. Cette politique qui met en lumière le métier de vigneron et de distillateur ne s’arrête pas au produit, c’est toute une démarche destinée à porter l’artisanat. Explication.
Guilhem Grosperrin croit encore à la notion de crus et de millésimes au pays du cognac. Avec son nez et ses cheveux poivre et sel, il arpente la campagne charentaise et trouve des lots exceptionnels qui finiront en bouteilles. Une Grande Champagne de 1944, une Petite Champagne de 1961, une Borderies de l’année précédente, des Fins Bois de 1972, un Bons Bois de 1975, l’immersion dans les chais de Grosperrin sur les quais de Saintes est à la fois un bouquet d’arômes et une plongée dans l’Histoire d’un territoire, plus encore des terroirs.
Il est arrivé que Guilhem Grosperrin vende directement une dame jeanne à un collectionneur mais elles sont le plus souvent un contenant esthétique avant l’embouteillage. Scellées par un huissier, elles contiennent des trésors. Chez les Grosperrin, l’artisanat est aussi représenté par Axelle, la sœur de Guilhem, qui non seulement peint certaines étiquettes et tient aussi une boutique avec une carte de vins et de spiritueux à faire rougir les meilleurs cavistes parisiens. Côté nouveauté dans la gamme de cognacs Grosperrin, un n°68 (350 €) de Fins Bois qui provient des environ de Vars, d’une richesse et d’une complexité folles. « Un cognac psychédélique », résume Guilhem.