Ce très rare cognac, produit exclusivement à partir du cépage de la Folle Blanche (1% environ de l’encépagement), sur une parcelle conduite en agriculture biologique, provient d’un viticulteur du village d’Herpès, près de Courbillac. Celui-ci nous livre en exclusivité l’intégralité de sa récolte de Folle Blanche chaque année depuis 2011, répartie sur 3 parcelles pour un total de 1.5 hectares.
C’est une petite exploitation traditionnelle, d’une dizaine hectares seulement en tout, disposant de moyens limités. Son propriétaire est distillateur pour le compte d’autres distilleries, afin de compléter ses revenus.
Il est l’un des rares bouilleur de cru à pratiquer une distillation à la méthode dite « grasse », inspirée d’une pratique instituée autrefois par certaines petites maisons désireuses d’obtenir des cognacs riches, avec un potentiel de vieillissement accéléré.
Le vieillissement en fûts neufs à gros grains, complété par une réduction très lente, a permis de révéler pleinement les effets bénéfiques de cette méthode ancienne.
Notes de dégustation
Robe dorée. Au nez, arômes de raisins très murs, de fruits confits, de marc de Bourgogne. L’intensité des arômes est étonnante, le côté « graisseux » de l’eau-de-vie est encore présent. Mais celui-ci est enrichi aussitôt par des notes gourmandes, qui rendent le nez avenant. Au nez, ce cognac semble plus vieux, grâce à l’évolution favorable des notes fruitées, bien loin déjà des notes primaires de la distillation. En bouche, l’attaque est puissante, la densité aromatique du cognac s’exprime sans fard. Le développement est épicé, bien équilibré, avec un renforcement de son côté exotique. Une vraie complexité, étonnante pour un cognac de cet âge. La réduction ne se perçoit pas. Unique et rare.
