La tension du marché du cognac invite les faiseurs de petits volumes à rivaliser de créativité pour se tailler une part du gâteau. C’est de bon augure pour les amateurs d’eau-de-vie charentaise. Gros plan en six volets sur ces ambassadeurs du “sur mesure” à suivre de près.
En volume, ils pèsent peanuts au regard des grandes maisons de la place de Cognac, un petit pourcent à peine. C’est David contre Goliath. Mais derrière les puissantes marques (Hennessy, Martel, Rémy Martin et Courvoisier) qui ouvrent des marchés dans le monde entier avec les célèbres qualités VS, VSOP et XO, des maisons moins connues rivalisent de créativité pour se démarquer sinon exister.
Aujourd’hui : Axelle et Guilhem Grosperrin
Ils ont compris que la vie était un aller simple et qu’il fallait réaliser ses rêves. Enfants d’un négociant dont la carrière fut prématurément interrompue, Guilhem et sa sœur Axelle ont pris la relève en dénichant des fûts à droite et à gauche. Ils portent une collection de millésimés impressionnante avec des stocks qu’il faut à tout prix visiter. « C’est toujours du bonheur de passer entre les fûts et les dames jeannes pour montrer nos trésors et les déguster », sourit Guilhem. C’est dans la jolie ville de Saintes, sur les bords de la Charente, que les Grosperrin exposent leur vision du cognac. Dans cet esprit, ils ont ouvert une cave qui regorge de pépites « spirituelles » et des vins tendance « bio ». Avec son coté créatif, c’est surtout le lot d’Axelle pendant que Guilhem fend la campagne charentaise en quête d’eaux-de-vie exceptionnelles. C’est d’ailleurs notre sujet. Parmi les dernières trouvailles mises en bouteille, citons cette Petite Champagne 1991 (95€) qui fut vendue aux enchères par un organisme de stockage qui a perdu la trace des propriétaires… Les Grosperrin sortent également une collection impressionnante de Borderies, d’une 2005 distillée au feu de bois (70€) à un très vieux n°28 (380€) en passant par des lots des années 40, 60 et 80. Vivement les anniversaires des copains !