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Sud Ouest – Août 2012

Saintes : Une maison de cognac s’installe

Guilhem Grosperrin peut stocker 500 hectolitres en vrac dans ses chais de la rue de Courbiac

ÉCONOMIE
Depuis vingt ans il n’y avait plus de maison de cognac à Saintes. Guilhem Grosperrin répare cette injusticeSTÉPHANE DURAND

C’est fait. La maison de Cognac, La Gabare, dirigée par Guilhem Grosperrin, vient d’emménager dans ses nouveaux murs rue de Courbiac (“Sud Ouest” du 31octobre 2011). Près de vingt ans après le départ de la grande maison Rouyer-Guillet vendue en 1987 à la compagnie de Guyenne, les effluves du précieux produit vont à nouveau titiller les narines des Saintais. Et pas n’importe quels effluves si l’on considère que l’activité du nouveau venu se concentre sur la sélection et l’élevage de vieux cognacs.

Présente à Chermignac depuis 2004 dans des chais rachetés à la famille Vallein-Tercinier, cette société compte, avec ce déménagement et l’investissement d’1,2 million d’euros, passer un nouveau cap. « Nous étions trop à l’étroit à Chermignac. On passe de 400 à 1 500 mètres carrés », indique le jeune chef d’entreprise de 33 ans qui n’en finit plus de faire prospérer l’affaire qu’il a reprise en 2003 à son père, Jean, qui ne pouvait pas continuer pour des raisons de santé.

Mais pourquoi ne pas avoir décidé de rejoindre la ville de Cognac et sa prestigieuse renommée ? «Je vis à Saintes depuis dix ans. Et puis ça ne me correspond pas. Je ne me sens pas appartenir à toute cette élite cognaçaise et ce milieu un peu particulier », avoue-t-il. Et ce même s’il avoue posséder «la plus grande gamme de cognacs millésimés. »

De deux à huit salariés :

Il faut dire que l’intéressé n’est pas né avec une cuiller en argent dans la bouche et n’est pas issu d’une grande famille cognaçaise. « Mon père a débuté avec rien. Au départ, il vendait des alambics. Et puis il est devenu courtier de campagne (1) et a créé La Gabare en 1992 », aime à rappeler Guilhem Grosperrin. Lui qui à fait des études de commerce à Nantes et en relation internationale à Paris n’oublie pas non plus sa formation théâtrale. « C’est pendant celle-ci qu’humainement j’ai le plus appris.»

Ce qui ne lui enlève pas le sens des affaires. En huit ans, il a multiplié par dix le chiffre d’affaires de la maison Grosperrin. « Lorsque j’ai commencé en 2003, nous avions deux salariés.» Aujourd’hui, ils sont huit à travailler rue de Courbiac. Et pas n’importe où. Dans les anciens chais Martineau rachetés par la SEMIS (Société d’économie mixte immobilière de Saintonge) pour y créer un village d’entreprises.

« Je suis tout de suite tombé amoureux de l’endroit qui était à l’abandon depuis plusieurs années. Je crois que six maisons de cognac ont occupé les lieux. Je voulais faire revivre un peu la tradition », explique celui qui à voulu donner un côté rustique chic à ses locaux. Raison pour laquelle il a contacté des artisans du coin pour le mobilier. « Il était important de restituer un certain esprit…» Et c’est réussi.

Guilhem Grosperrin a fait de son nouveau chez lui un outil de production mais aussi une vitrine commerciale. Les clients seront contents de venir visiter ce petit écrin cognaçais en terre saintongeaise. Parce que malgré tout, le cognac Jean Grosperrin, également distribué sous le nom cognac Le Roch, reste une marque de luxe et de collection.

«Notre empreinte reste le vieux cognac », insiste le chef d’entreprise qui a eu l’idée de lier l’histoire locale avec un produit un peu plus accessible sous la marque Mestreau. Tout comme il a eu l’ambition de créer une cave attenante à ses locaux.

« J’achète beaucoup aux gens qui ont de vieilles eaux-de-vie et de vieux cognacs stockés chez eux. »

Le site de Chermignac, lui, n’est pas pour autant abandonné. « Pour des raisons de sécurité, je ne peux stocker que 500 hectolitres en vrac dans mes chais de Saintes. On est en ville et c’est donc plus compliqué.» Mais la mise en bouteille se fait dans les nouveaux murs. Tout comme le travail de maître de chai effectué par Guilhem Grosperrin en personne qui s’est constitué un laboratoire digne d’un savant fou spécialisé dans la potion magique. Chaque maison de cognac possède ses propres secrets et ici, c’est lui l’alchimiste. Tout comme « le nez », chez les parfumeurs. «J’achète beaucoup aux gens qui ont des vieilles eaux-de-vie stockées chez eux. Ce sont souvent des retraités. Nous sommes aussi intéressés par des vieux cognacs. Nous en avons des rares. » L’idée de cette activité, née dans la tête de Jean Grosperrin, est le fruit d’une connaissance minutieuse du terroir et des habitudes de ses habitants. « Les nombreuses années passées à exercer le métier de courtier de campagne ont permis de m’apercevoir qu’un patrimoine exceptionnel dormait dans les chais des Charentes. En moyenne, les producteurs de cognac gardent en chai leurs eaux-de-vie une dizaine d’années avant de les vendre. Certains de ces viticulteurs, par tradition et parce qu’ils en ont la possibilité, gardent chaque année une partie de leur récolte qu’ils feront vieillir beaucoup plus longtemps, explique-t-il sur le site Internet de la maison de cognac (2).

Pour d’autres familles, c’est un devoir de ne pas vendre et de transmettre d’une génération à l’autre quelques barriques, parfois d’an- nées mythiques, telles que1914 ou 1944, ou qui témoignent d’un événement familial majeur dans l’histoire de la famille ou d’un héritage.»

Un réseau de 450 cavistes

Et de poursuivre : « De temps en temps, ces cognacs apparaissent sur le marché et j’ai toujours été surpris de constater le manque de considération pour ce précieux liquide qui, dès son arrivée chez le négociant embouteilleur, était noyé dans des assemblages géants pour n’y tenir qu’un rôle de figurant dans une pièce ou le premier rôle aurait dû lui revenir » Ce premier rôle, La Gabare lui donne. L’une des originalités de cette maison de cognac est de faire 40% de son chiffre d’affaires en France où la maison travaille avec un réseau de 450 cavistes. Avec ce déménagement, la société entre dans une nouvelle ère.
« Nous cherchons à nous développer encore, mais il faut trouver des capitaux. Ça ne se fait pas comme ça. Il faut gérer les nouveaux besoins, précise Guilhem Grosperrin dont la situation, en 2004, était « plus confortable. » C’était avant d’entrer dans la cour des grands.

  • Un courtier de campagne est l’intermédiaire entre Les viticulteurs producteurs de cognac et les négociants acheteurs.<
  • L’adresse Intemet de La maison de cognac est www.lagabare.com

 

Nouvelle cave rue de Courbiac

COMMERCE – Guilhem Grosperrin a ouvert une cave à côté de ses nouveaux locaux

Le patron de La Gabare a fait d’une pierre deux coups. En même temps que son déménagement dans les anciens chais Martineau il a ouvert une cave qui communique directement avec ses locaux Un endroit qu’il a appelé la Cale. “Comme ça, on peut dire que c’est la cale de la gabare” s’amuse le chef d’entreprise qui veut faire vivre le lieu, notamment en organisant des concerts couplés, pour quoi pas, à des dégustations. La première programmation musical aura lieu le 22 septembre L’opération s’intitulera « À fond de cale.» Des jeux de mots, Guilhem Grosperrin en a plein en réserve. Pour l’instant, une centaine de cognacs sont référencés dans sa cave. Sans compter les whiskys et autres alcools forts… . « Mais on va en avoir plus», certifie Eve qui tient la boutique. Quant aux vins, environ 300 références font déjà partie du catalogue. “On travaille avec des petits producteurs. On a des choses rares», insiste la jeune femme.
“Des caves à vins, j’en visite depuis maintenant dix ans, confie le chef d’entreprise. Je suis présent chez 450 cavistes. Ce sont eux qui m’ont donné l’envie et l’idée de me lancer»
Le bio est également à la carte de la Cale. On y trouve, bien sûr, du cognac Jean Grosperrin avec différents millésimes, mais aussi la nouvelle marque Mestreau lancée récemment par La Gabare pour faire revivre un grand nom du cognac saintais.

Guilhem Grosperrin prend en tout cas cette partie de son activité à cœur. « Il est important pour moi d’aller sélectionner les vins que je vends chez le propriétaire», explique celui qui compte aussi dénicher les bons produits dans les salons.

La Cale est ouverte tous Les jours sauf le lundi et le dimanche de 10 heures à 13 heures et de 16 heures à 20 heures.

La marque Mestreau ressuscitée

Guilhem Grosperrin, féru d’histoire du cognac, ne pouvait laisser passer l’occasion de ressusciter la marque de la maison Mestreau fondée en 1808 par Frédéric Mestreau et disparue en 1919. « En 2010, un courtier en vins m’a contacté pour me proposer d’acheter plus de 250 bouteilles de cognacs datant du début du XIX° siècle, confie Le chef d’entreprise. C’est ainsi que j’ai rencontré Mme Dupuy. Ces bouteilles provenaient toutes de la collection personnelle d’Abel Mestreau, dernier patron de l’entreprise, qui avait gardé pour sa famille les plus beaux et les plus anciens lots au moment de la fermeture de la maison de négoce. Par la même occasion, sachant que nous allions nous installer à Saintes, j’ai eu envie de faire revivre cette histoire saintaise, et avec l’autorisation de Mme Dupuy, nous avons déposé la marque. »

Le X.O Frédéric Mestreau

La Gabare met donc en bouteilles, aujourd’hui, un X.O de Fine Champagne, et quelques cognacs millésimés sous la marque Frédéric Mestreau.

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